Une question fréquemment posée est : « Ne sommes-nous qu’un seul type énnéagramme ? ».

La réponse est Oui et Non.

Oui, nous avons bien un type prédominant, notre camp de base dans lequel nous aimons nous retrancher, en particulier quand nous sommes mis sous pression par l’environnement. Nous y maîtrisons tout un set de stratégies pour agir et interagir dans le monde.

Et non, nous ne sommes pas figés dans notre camp de base. L’ennéagramme est un système holistique et dynamique. Nous pouvons sortir de notre camp de base pour nous déplacer dans le cercle de l’ennéagramme et expérimenter les caractéristiques d’autres types.

Ces mouvements d’un type à l’autre ne se font pas au hasard. Nous pouvons voir la figure de l’ennéagramme comme une carte qui nous indique les points particuliers vers lesquels nous avons le plus intérêt à nous diriger pour nous enrichir et être plus équilibré afin de répondre aux sollicitations de l’environnement.

 

L’ennéagramme indique deux types de mouvements

 

Un premier type de mouvements se fait autour de la circonférence du cercle, depuis notre camp de base, notre type prédominant, vers nos points voisins (ex. 9 vers 8 ou 1). Nous appelons nos points voisins, nos ailes.

Un second type de mouvements se produit à l’intérieur du cercle, vers les deux points connectés par les flèches à notre camp de base (ex. 9 vers 3 ou 6).

 

Les ailes

Nous avons tous une place autour du cercle, plus ou moins proche d’un des neuf types de l’ennéagramme. Une fois que nous avons identifié notre camp de base, nous pouvons visiter nos voisins directs.

D’une part, nos ailes sont les types, bien que très différents de ce que nous sommes, qui présentent des caractéristiques similaires aux nôtres et qui rendent ces points plus accessibles que d’autres.

D’autre part, il est intéressant de constater à quel point nos voisins directs ont des caractéristiques intrinsèques que nous avons tout intérêt à emprunter pour combler les difficultés inhérentes à notre type.

Nous constatons souvent que nous avons déjà une aile plus familière que l’autre, une aile déjà plus déployée. L’ennéagramme nous incite alors à faire l’effort de déployer l’autre pour le plus grand bien de notre équilibre personnel.

 

Les flèches

Dans certaines circonstances, nous expérimentons spontanément des changements importants de comportements. Ils sont si importants, que nous pouvons les conscientiser et que notre entourage peut les constater.

Ces changements de comportements se produisent quand nous nous déplaçons vers l’un ou l’autre des deux points qui nous sont reliés par les flèches.

Quand nous nous déplaçons sur l’axe, dans le sens de la flèche, nous nous dirigeons vers le point qui représente le « point de stress ». Il est appelé ainsi car nous nous y déplaçons lorsque nous sommes sous stress et que nos mécanismes habituels ne nous ont pas permis de nous en sortir. Et quand nous empruntons « l’intelligence » et les caractéristiques du type en point de stress, nous avons à notre disposition un autre set de stratégies pour faire face aux évènements qui nous sont difficiles à vire. Mais ce changement comportemental est souvent une expérience vécue comme difficile et stressante.

Quand nous nous mettons en mouvement sur l’axe, à « contre-courant » de la flèche, nous nous dirigeons vers notre point de sécurité, de confort. Notre système de défense habituel n’a pas de raison de s’activer. Nous nous relâchons et pouvons expérimenter « l’intelligence » et les caractéristiques du type en point de sécurité qui nous permet de contrebalancer certaines de nos difficultés traditionnelles inhérentes à notre type prédominant.

L’ennéagramme nous incite ainsi à aller davantage en pleine conscience vers les deux points qui nous sont reliés par les flèches pour être plus flexible, plus habile dans notre façon d’être et d’agir face aux circonstances de la vie.

 

Les sous-types

Au delà des 9 types de personnalités, et des voyages que nous pouvons faire à partir de notre base vers les types qui nous relient par les flèches et les ailes, n’oublions pas d’y ajouter la dimension des sous-types.

Les sous-types touchent à notre instinct dominant, et sont des facteurs clés dans la compréhension globale du système. Sans eux, le modèle n’est pas complet. Ils apportent nuances, révélations, précisions dans la façon avec laquelle notre type se manifeste dans nos actes visibles du quotidien.

Complétés aux types, ils sont le moteur du déploiement de notre plein potentiel.